Expérimentation autour de l’utilité sociale des centres sociaux ligériens

Dans un contexte en mutation (contraintes économiques et financières, évolutions démographiques, sociales…), il nous semblait pertinent d’aller interroger les centres et leurs partenaires sur l’utilité sociale des centres sociaux.
La fédération des CS 4243 a sollicité l’accompagnement d’ELO et du cabinet Oxalis sur une recherche-action qui a permis :
– de rendre visible la plus-value qu’apporte le centre social au territoire
– de renforcer leur légitimité
– de travailler sur l’identité du centre social
– d’interroger les postures et pratiques et renforcer la cohérence et le sens des projets

 

Le terme d’«utilité sociale » s’est peu à peu imposé dans le domaine de l’économie sociale et solidaire, dont font partie la majorité des centres sociaux. Dans la loi du 31 juillet 2014 relative à l’économie sociale et solidaire, une définition a été adoptée. Dans quels cas une structure est-elle « utile » selon la loi ? « [Les structures] ont pour objectif d’apporter à travers leur activité, un soutien à des personnes en situation de fragilité […] et elles ont pour objectif de contribuer à la lutte contre les exclusions et les inégalités sanitaires, sociales, économiques et culturelles, à l’éducation à la citoyenneté, notamment par l’éducation populaire, à la préservation et au développement du lien social ou au maintien et au renforcement de la cohésion territoriale. » (extraits de la loi du 31 juillet 2014 relative à l’économie sociale et solidaire).

Dans la Loire, entre décembre 2016 et juin 2017, 6 centres sociaux ont expérimenté une démarche d’évaluation de leur utilité sociale (CS Passerelle de St Paul en Jarez, CS de la Vivaraize de Saint-Etienne, CS du Babet de Saint-Etienne, CS L’Equipage de Chazelles-sur-Lyon, CS de Villars, CS le Colibri de Saint-Etienne). Chaque centre a interrogé son projet à l’aune de ces 5 champs :

utilité sociale 5 champs

Une matinée de restitution de la démarche a eu lieu le 6 octobre 2017 au centre social Passerelle de St Paul en Jarez. Animé par Yves Macquet du cabinet Oxalis, Xavier De Ligault de ELO et Pierre Cristin de la Fédération 42-43, ce temps fort a rassemblé une cinquantaine de participants, salariés et bénévoles de centres sociaux volontaires et partenaires institutionnels (CAF, Communes, Agglomérations, Département, Services de l’Etat…).

Les commentaires et retours positifs ont été nombreux suite à la matinée de restitution, tant de la part des structures que des partenaires.

Pour le réseau fédéral, le sens de cette démarche tient dans :
– l’interrogation du sens de l’évaluation : une évaluation à partir des effets qui convoque le réel, la complexité, la multiplicité et questionne les postures professionnelles et bénévoles,
– la promotion des structures (tout un chacun : centres sociaux, habitants, élus, partenaires peut parler de l’utilité sociale des centres sociaux),
– l’interrogation renouvelée du sens de nos actions/projets, en cohérence avec les positionnements, objectifs et orientations du réseau fédéré,
– le renforcement du partenariat : co-construction de repères avec l’ensemble des partenaires des centres sociaux

Cette dynamique qui s’amorce ouvre de nouvelles voies avec nos partenaires sur les territoires. Elle sera à mettre en lien avec d’autres initiatives du réseau. A l’échelon national s’est déroulé en juillet 2017 un séminaire des délégués FCSF dédié à ces questions et l’URACS amorce des réflexions en ce sens.

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